Le XXIè siècle est plus que jamais le symbole d’une consommation excessive et mondialisée. Tandis que la technologie ne cesse de progresser et que les moyens de communication affluent de toute part, notre rapport aux objets se retrouve dans une situation inextricable. Le cynisme de certaines compagnies marchandes pousse les citoyens du monde à acheter de plus en plus fréquemment via cette notion d’obsolescence programmée.
Un procédé qui ne date pas d’hier
Si la terminologie d’obsolescence programmée se fait entendre massivement dans les médias depuis quelques années, son fonctionnement, lui date du début du siècle dernier. À l’aube de la révolution automobile américaine, le géant Ford qui régnait sur un monopole avec son modèle appelé Ford T s’est vu détrôner par la compagnie General Motors. La technique concurrentielle était simple : appuyer sur un vil instinct de l’homme qui souhaite toujours posséder mieux, différent et plus beau. General Motors a ainsi fabriqué plus de voitures se démodant aussi vite qu’elles étaient arrivées sur le marché puis proposaient alors des modèles plus modernes.
Cette technique purement capitaliste a plongé le monde dans l’ère d’un consumérisme à tous crins dans laquelle nous nous trouvons plus que jamais. L’exemple est le même pour des appareils électroménagers qui tombent de plus en plus vite en panne qu’il faut changer tous les cinq ans. Pour éviter ce systématisme et profiter à plein de votre réfrigérateur, il existe des techniques salutaires : réparer soi-même en achetant des pièces détachées pour votre frigo.
Un futur nuageux
Le cumul de toutes ces possessions ne pose pas simplement un problème économique pour les ménages puisque la résultante s’avère écologiquement catastrophique. En effet, en ne réfléchissant qu’à un but financier, les partisans de l’obsolescence programmée laissent à la planète des tonnes de pièces, objets, matériaux inquantifiables : l’accumulation de déchets. Tout ce dépotoir à ciel ouvert est le débouché d’un procédé qui ne laisse aucune chance à l’endroit où nous vivons.
Malgré des tentatives de prises de conscience pour acheter moins, la majeure partie des décisionnaires d’achats continue de vouloir se procurer toutes les nouveautés débarquant sur le marché. L’heure doit donc être au refus de ce système et à la décroissance afin de stopper des effets que l’homme ne pourra plus contrôler. La place laissée à une parole écologiste va dans ce sens et l’obsolescence programmée se doit d’être, à son tour, un terme obsolète.