Les besoins de la population en termes de logements évoluent. Nous sommes de plus en plus nombreux, la composition des familles change, les nouvelles technologies émergent et la question environnementale prend de l’importance. Panorama des tendances pour l’habitat de demain.
Dans les années 60, lors de la construction de logements en masse, la population avait besoin d’habitations fonctionnelles, et le standardisé convenait très bien à ce moment-là.
Désormais, les gens attendent plus de leur logement qui, pour certains, constitue un véritable projet de vie, dans lequel ils s’investissent. On dépasse alors le seul critère d’utilité, le fait d’avoir un toit ne suffit plus. Au contraire, la population exprime de plus en plus le souhait de participer à la création de son environnement privé pour prendre plaisir à vivre dans son logement.
Habiter à plusieurs
La croissance de la population et l’attractivité impérissable des villes va accentuer le manque d’espace et la flambée des prix. Autant de raisons pour se mettre au logement partagé.
Ce qui est valable aujourd’hui avec la colocation ou la cohabitation intergénérationnelle le sera sûrement plus dans quelques décennies. Aujourd’hui, cette tendance d’habitat partagé s’esquisse déjà dans une certaine mesure avec les espaces de coworking. Cette nouveauté de l’immobilier d’entreprise plutôt présente dans les villes comme Lyon, Paris ou Bordeaux, permet à des travailleurs, généralement indépendants, de venir exercer leur activité professionnelle dans un lieu commun. Ainsi, ils ont moins de frais à leur charge (même s’il y a une forme d’abonnement pour occuper ponctuellement l’espace) et disposent d’un réseau à portée de main pour leurs projets.
Une troisième tendance se dégage de ce mouvement : le coliving. Déjà présent aux États-Unis, le concept est, là-bas, plutôt considéré comme la construction d’une communauté. En France, les espaces de coliving sont caractérisés par un véritable mélange entre espace de vie et de travail. Plutôt que de devoir payer un loyer d’appartement à Lyon par exemple et un emplacement à l’espace de working, le coliving est une formule tout-en-un ! Et plus besoin de prendre les transports en commun !
Le logement vert
Les enjeux climatiques nécessitent le respect de nouvelles normes environnementales. Après la RT 2012 et ses logements basse consommation viendra le RT 2020 avec ses bâtiments à énergie positive obligatoire. La production d’énergie pourra alors dépasser la consommation des foyers grâce aux panneaux photovoltaïques, aux récupérateurs d’eau de pluie ou encore aux toitures végétalisées. Si vous êtes propriétaire d’un appartement lumineux en bord de mer comme à Marseille, vous pouvez déjà tester les bénéfices des panneaux solaires sur votre consommation !
De même, de nouvelles méthodes de construction comme l’architecture bioclimatique, les chantiers propres ou l’utilisation de matériaux de construction (paille, laine) devraient se généraliser afin de protéger l’environnement.
Pour certains, la piste du bois est envisageable en tant que matériau de construction puisqu’il pousse tout seul et absorbe le CO2. Actuellement, le secteur de la construction rejette 30 millions de tonnes de CO2 par an.
Enfin, les constructions devraient être plus résistantes face aux catastrophes naturelles causées par le changement climatique. La végétation contre les vagues de chaleur, des fondations plus profondes contre les glissements de terrain, etc.
La maison intelligente
La diminution de la facture énergétique s’accompagne d’innovations au plan technologique. C’est pourquoi les maisons intelligentes ou connectées devraient se multiplier d’ici quelques années.
Le fondateur du bouton Concierge considère que la domotique n’est pas accessible à tous et a créé cette forme de télécommande pour relier le maximum d’appareils les uns aux autres et ainsi n’avoir qu’un point de contrôle pour toute la maison. Actuellement, le bouton Concierge est capable de réguler la consommation énergétique en fonction des besoins : par exemple, lorsque l’on part de chez soi, il peut activer le système de surveillance vidéo, éteindre les lumières et baisser le chauffage.
On peut aussi imaginer que les appareils que l’on utilise au quotidien seront de moins en moins gourmands en énergie et que beaucoup de tâches contraignantes deviendront automatisées.