Dans la nature, les résidus organiques (épluchures, compost, fumier de vaches…) se dégradent naturellement. Ils se transforment en devenant de l’humus et du gaz. Une unité de méthanisation aura pour fonction d’exploiter ce processus naturel afin de le transformer en énergie.

Le biogaz
Produit biodégradable et provenant de la fermentation de déchets agricoles, déjections d’animaux d’élevage et d’autres substances organiques. Ces substances proviennent de l’agriculture, des villes et des industries. Le gaz obtenu par une fermentation d’un à deux mois est transformé en énergie électrique et thermique par un système de cogénération. Avec le biogaz, rien ne se perd, tout se transforme. Les substances résiduelles sont transformées en engrais liquide et en compost.
Le parcours de transformation
Avant d’être transformé en énergie pour être distribué, le biogaz est obtenu à l’intérieur d’une unité de méthanisation, organisée en trois secteurs.
Un secteur de stockage. Les matières organiques y sont déposées. Leur qualité est soumise à des contrôles réguliers et les matières non conformes sont triées. Quotidiennement, un assemblage de matières organiques est extrait du bâtiment de stockage, pour être introduit dans une trémie d’incorporation.
Le digesteur est cette grande cuve, alimentée par la trémie d’incorporation, permettant la production de biogaz par fermentation. Le « digestat », ou matières digérées, doit être conforme aux normes sanitaires.
Un local technique qui sert notamment à vérifier et contrôler le bon déroulement des opérations. Il comporte aussi un moteur de cogénération et des compteurs d’énergie contrôlés par une société spécialisée, pour éviter les erreurs de facturation aux clients.
Des contrôles réguliers
Une unité de méthanisation requiert des vérifications constantes. La maintenance est réservée à des experts pour des raisons de sécurité. Il faut s’assurer de la bonne production du biogaz en pesant la matière entrante, en contrôlant la qualité du mélange et la température, la pression et le pH du digesteur. Le volume d’énergie produit dans le moteur de cogénération doit également être soumis à une surveillance particulière.
Une surveillance resserrée
Chaque semaine, les installations sont vérifiées avec le plus grand soin. Même chose pour l’alimentation en électricité (câblage, armoires, liaisons informatiques) du site qui passe sous contrôle de vérification tous les mois.
Une unité de méthanisation doit pouvoir être sécurisée à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. Aujourd’hui, on peut intervenir rapidement sur les équipements de l‘unité grâce à un ordinateur. Très efficace et beaucoup moins dangereux !