Le programme national de la forêt et du bois (PNFB) a été approuvé par un décret de Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt. Celui-ci a été publié le 10 février. Les orientations de la politique forestière y sont fixées jusqu’à l’horizon 2026. Ce décret concerne la forêt publique et privée.
Les objectifs du programme national de la forêt et du bois
Il s’agit du premier programme concernant la forêt faisant l’objet d’une évaluation environnementale. Il a en effet été soumis à l’avis de l’Autorité Environnementale du Conseil général de l’environnement et du développement durable.
Les orientations prévues dans ce programme ont notamment pour objectif d’identifier les enjeux de la politique forestière concernant :
• la gestion forestière durable
• le développement économique de la filière forêt-bois
• l’adaptation au changement climatique
Il s’agit aussi d’un programme d’actions, avec des mesures qui encouragent notamment le regroupement des propriétaires forestiers pour la mutualisation de la gestion des forêts publiques et privées. Egalement, le développement de procédés de transformation des ressources innovants.
Développer la valorisation des bois disponibles dans les forêts françaises
La valorisation des bois disponibles dans la forêt fait partie des grands axes de réflexion. Selon une étude réalisée en 2015 par l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière (IGN) et l’Institut Technologique Forêt Cellulose Bois-Construction Ameublement (FCBA), la vente de bois coupé ou la vente de bois sur pied de feuillus ne représente qu’un tiers de la récolte commerciale de bois d’œuvre et d’industrie. Ceci, alors même que la forêt feuillue représente 70 % des surfaces forestières.
On explique ce phénomène, notamment parce que la demande du secteur de la construction, principal débouché actuel des produits du bois, se porte essentiellement sur les essences résineuses. La sylviculture doit donc évoluer d’après le programme national de la forêt et du bois, de manière à fournir aux industries les essences que le marché demande. Cela doit être pris en compte dans le renouvellement des peuplements. Le tout, dans des conditions économiques et écologiques performantes.